Nos meilleurs conseils de 2025

Nos meilleurs conseils de 2025

Une année qui a défié les prévisions et réaffirmé l'importance d'une approche disciplinée en matière d'investissement

par James Parkyn - PWL Capital - Montréal

Alors que l'année 2025 touche à sa fin, le moment est venu de revenir sur l'année écoulée. Elle a été pour le moins mouvementée.

Mais malgré cette volatilité, les investisseurs ont bénéficié pour la troisième année consécutive de rendements exceptionnels, en particulier ceux qui ont ignoré le bruit des grands titres et sont restés fidèles à une approche disciplinée à long terme.

Voici nos meilleurs conseils de l'année écoulée, des perspectives qui méritent d'être conservées pour 2026.

1. Ignorez les experts

Après deux années de gains exceptionnels sur les marchés boursiers en 2023 et 2024, de nombreux experts ont prédit une « décennie perdue » et mis en garde contre l'inflation, les menaces géopolitiques et les troubles politiques. Les marchés ont défié ces prévisions pessimistes.

Les actions ont connu une année exceptionnelle. Le marché boursier canadien dans son ensemble a enregistré une hausse impressionnante de 29,96 % depuis le début de l'année, tandis que le marché américain dans son ensemble a bondi de 17,17 % en dollars américains à la fin du mois de novembre.

Les marchés internationaux et émergents ont également enregistré des rendements exceptionnels. Les actions des marchés développés à grande et moyenne capitalisation ont progressé de 23,83 %, tandis que celles des marchés émergents à grande et moyenne capitalisation ont affiché un gain de 26,76 %.

La leçon à retenir : investissez en vous basant sur une stratégie d'investissement à long terme, et non sur des prévisions ou des émotions.

2. La diversification fonctionne

Après des années de surperformance des actions américaines, l'année 2025 a été celle des actions canadiennes et internationales. Cela souligne notre conseil souvent répété sur l'importance de la diversification.

Nous ne pouvons pas prédire les gagnants de demain. Mais si nous restons largement diversifiés en termes d'actifs et de localisations, nous pouvons être sûrs de profiter de leur hausse.

La recherche soutient cette approche. Nous avons consacré un article de blog à la revue de l’annuaire UBS sur les rendements de placement mondiaux de l’année 2025. Il a révélé que les portefeuilles diversifiés à l'échelle mondiale ont généré des rendements ajustés au risque plus élevés au cours des 50 dernières années que les investissements dans des actifs nationaux uniquement dans la grande majorité des pays.

3. Les valorisations ne vous aident pas à anticiper les marchés

En 2025, certains investisseurs se sont inquiétés des valorisations excessives après deux années consécutives de gains exceptionnels sur les actions. Mais les périodes passées ne donnent pas d'indications fiables sur ce qui va se passer dans le futur.

Des études montrent que les marchés boursiers ne sous-performent pas nécessairement après avoir atteint de nouveaux sommets. En fait, les marchés en plein essor sont plus susceptibles de continuer à bien se comporter que de renoncer à leurs gains. Une étude que nous avons citée a révélé qu'après une hausse d'au moins 100 % du marché boursier en une seule année, les marchés ont doublé à nouveau dans 26,4 % des cas au cours des cinq années suivantes. Ils n'ont perdu la totalité de leurs gains que dans 15,3 % des cas.

Ceci dit, il est judicieux de revoir périodiquement vos placements et de les rééquilibrer afin qu'ils restent conformes à vos objectifs d'allocation.

4. Réfléchissez à deux fois avant d'investir dans des placements alternatifs

Les Canadiens fortunés sont souvent approchés par des conseillers qui tentent de leur vendre des placements alternatifs tels que des fonds spéculatifs. Selon Raymond Kerzerho, chercheur principal chez PWL, les données sur les fonds spéculatifs suggèrent que les investisseurs devraient faire preuve d'une extrême prudence et d'un scepticisme accru.

Dans une série de trois articles, Raymond a passé en revue de nombreuses études sur les fonds spéculatifs et a constaté que leurs rendements sont médiocres, leurs frais complexes et difficiles à comprendre, et leurs avantages en matière de diversification limités.

« La réussite financière dépend d'une épargne et d'investissements disciplinés, et non de produits d'investissement sophistiqués qui promettent des rendements élevés », conclut Raymond.

5. L’investissement passif l'emporte sur l'investissement actif

Les fonds gérés activement ont tendance à sous-performer leurs homologues passifs et leurs indices de référence. Le rapport « U.S. Active vs Passive Barometer Mid-Year 2025 » de Morningstar a mesuré la performance des fonds actifs par rapport à celle de leurs homologues passifs, nets de frais.

Il a révélé que seuls 42 % des fonds communs de placement et des fonds négociés en bourse gérés activement ont surpassé leurs homologues passifs en 2024. Sur 10 ans, la sous-performance était encore plus marquée. Seuls 22 % des fonds actifs ont survécu et surpassé leurs homologues passifs.

De même, le tableau de bord SPIVA Canada a révélé que plus de 80 % des fonds actifs ont sous-performé leurs indices de référence en 2024. Sur 10 ans, 93 % des fonds actifs ont sous-performé leurs indices de référence.

6. Les actions surperforment, mais la volatilité est le prix à payer

Depuis 1900, les actions mondiales ont généré un rendement annuel de 9,7 %, dépassant largement les obligations (4,6 %) et les bons du Trésor (3,4 %), selon l’annuaire UBS sur les rendements de placement mondiaux de l’année 2025. Dans le même temps, l'inflation s'est élevée à 2,9 % par an.

Mais les investisseurs doivent être prêts à affronter des fluctuations importantes pour profiter des gains. Les actions ont été la classe d'actifs la plus volatile (avec un écart-type de 23,0 %), contre 13,2 % pour les obligations d'État et 7,5 % pour les bons du Trésor.

Si le rendement réel annuel des actions américaines était en moyenne de 8,5 %, cela incluait des années avec des pertes supérieures à 40 %. Il y a également eu six années avec des gains supérieurs à 40 %.

7. La patience est récompensée

Un dollar investi dans un portefeuille d'actions internationales diversifié aurait atteint plus de 16 dollars après inflation depuis 1970, soit un rendement extraordinaire de plus de 1 600 %, selon les recherches de notre collègue Raymond Kerzerho.

« Le marché boursier est une machine à multiplier l'argent pour les détenteurs à long terme de portefeuilles d'actions diversifiés à l'échelle mondiale », a déclaré Raymond. « Tout ce que les investisseurs avaient à faire était de reporter leur consommation et d'accepter que la volatilité est inévitable. »

Quelle volatilité ? Les marchés ont connu six marchés baissiers (une baisse réelle de plus de 20 %) au cours des 55 dernières années, soit 1,1 baisse de ce type par décennie en moyenne.

« Les investisseurs devraient conserver leur portefeuille et considérer les marchés baissiers comme une partie normale de l'investissement », a déclaré Raymond. « Ces périodes sont le prix d'entrée pour rejoindre le club des investisseurs à long terme qui réussissent. »

 

Le véritable risque est de rester à l'écart. Il convient de conclure par une citation pleine de sagesse de Warren Buffett : « Au cours du XXe siècle, les États-Unis ont connu deux guerres mondiales et d'autres conflits militaires traumatisants et coûteux, la Grande Dépression, une douzaine de récessions et de paniques financières, des chocs pétroliers, une épidémie de grippe et la démission d'un président disgracié. Pourtant, le Dow Jones est passé de 66 à 11 497 points. »

Avec ce sage conseil à l'esprit, l'équipe PWL vous souhaite de joyeuses fêtes, en bonne santé et prospères, ainsi qu'une nouvelle année renforcée par les leçons intemporelles de discipline, de patience et de perspective à long terme.

Pour lire d’autres analyses sur la finance personnelle et l’investissement — notre balado, nos blogues, nos livrets électroniques, nos portefeuilles modèles et nos statistiques de marché — visitez le site de l’équipe Parkyn-Doyon La Rochelle de PWL Capital ainsi que notre site Sujet Capital.

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La valeur d’un bon conseil financier

La valeur d’un bon conseil financier

par James Parkyn - PWL Capital - Montréal

Septembre a marqué le 25ᵉ anniversaire d’une étape importante dans le monde du conseil financier. En 2001, la firme de placement Vanguard publiait son étude Advisor’s Alpha — une recherche qui a redéfini la façon dont les conseillers ajoutent de la valeur pour les investisseurs.

Plutôt que de mesurer le succès à la capacité de battre le marché, l’étude proposait que les conseillers se concentrent sur la construction de portefeuille, la planification financière et fiscale, ainsi que sur la discipline.

Vanguard a ensuite quantifié ces résultats pour en démontrer l’impact : selon la firme, les conseillers qui appliquent les meilleures pratiques en gestion de patrimoine peuvent ajouter jusqu’à 3 % ou plus de rendement net annuel à leurs clients. Cette valeur ajoutée se compose considérablement au fil des années.

Cette valeur ne provient pas de la prédiction du prochain mouvement du marché, mais bien de l’accompagnement des investisseurs pour qu’ils prennent de bonnes décisions et atteignent leurs objectifs financiers.

D’où vient cette valeur ?

Encadrement comportemental – jusqu’à 2 % ou plus

Selon Vanguard, l’une des contributions les plus importantes d’un bon conseiller est le coaching comportemental. Lors des fluctuations du marché, la peur et l’euphorie peuvent pousser les investisseurs à poser des gestes impulsifs qui nuisent à leur plan. Un conseiller expérimenté et compétent aide ses clients à garder le cap lorsque les marchés chutent et à éviter l’excès de confiance lorsqu’ils montent.

Les recherches de Vanguard montrent que les investisseurs qui ont conservé une répartition 50 % actions / 50 % obligations pendant la crise financière de 2008 ont obtenu un rendement de 209 % d’ici 2024 — contre une perte de 16 % pour ceux qui étaient passés entièrement en liquidités.

Ceux qui ont maintenu un portefeuille équilibré pendant la crise de la COVID ont gagné 31 %, tandis que les investisseurs qui sont sortis du marché ont perdu 12 %.

« Ces chiffres démontrent qu’un investisseur diversifié a bien performé en conservant un portefeuille équilibré, même à travers de fortes baisses des marchés », indique Vanguard.

« Passer à une répartition plus conservatrice est une réaction naturelle. Cependant, bien qu’il soit compréhensible de vouloir apaiser une douleur ou une anxiété immédiate, s’écarter de sa répartition d’actifs à long terme après un repli du marché s’est révélé néfaste pour la croissance future du portefeuille. »

Récolte des pertes fiscales – jusqu’à 1,5 %

Les conseillers peuvent ajouter jusqu’à 1,5 % de rendement net annuel grâce à la stratégie de récolte des pertes fiscales (tax-loss harvesting). Elle consiste à vendre des placements ayant perdu de la valeur pour réaliser une perte qui viendra compenser les gains imposables, puis à réinvestir le produit de la vente afin de maintenir l’exposition au marché.

Sélection des placements et répartition d’actifs – jusqu’à 1 % ou plus

Les conseillers peuvent ajouter 1 % ou plus en concevant un  diversifié et à faibles frais, adapté aux objectifs et à la tolérance au risque du client. Le montant exact varie selon le portefeuille.

Une bonne diversification permet d’être exposé aux titres les plus performants tout en évitant de courir après les gains passés. Comme nous l’avons mentionné dans un récent blog, une petite fraction des actions — seulement 4 % — a généré toute la création de richesse boursière entre 1926 et 2023, au-delà d’un placement sans risque dans des bons du Trésor américain. Plus de la moitié des actions ont perdu de l’argent sur leur durée de vie.

Nous ne pouvons pas savoir quelles seront les gagnantes des prochaines années, mais nous pouvons y être exposés en détenant des fonds indiciels de marché total qui regroupent toutes les entreprises des divers indices de marché. On peut diversifier davantage en détenant un mélange d’actions américaines, internationales et domestiques, ainsi que des obligations.

Stratégie de retrait – jusqu’à 1 %

Comment décaisser son portefeuille est une question cruciale. Que ce soit pour la retraite ou un autre objectif, une stratégie de retraits planifiée peut réduire l’impôt à payer et aider les actifs à durer plus longtemps.

Les conseillers peuvent avoir un impact important : selon Vanguard, une approche coordonnée peut ajouter jusqu’à 1 % de rendement annualisé par rapport à des retraits aléatoires, tout en réduisant le risque d’épuiser les actifs trop rapidement.

Rééquilibrage – jusqu’à 0,12 %

Les bons conseillers aident leurs clients à rééquilibrer régulièrement leur portefeuille pour le ramener à sa répartition cible. Le rééquilibrage consiste à réduire les positions devenues trop importantes et à réinvestir dans celles qui ont moins performé. L’objectif : garder le portefeuille aligné sur les objectifs et la tolérance au risque, tout en maintenant une exposition aux gagnants du marché.

Selon Vanguard, cela peut ajouter jusqu’à 0,12 % de valeur par année. Cela peut sembler minime, mais l’effet devient significatif lorsqu’il se compose sur plusieurs années.

Inspirer la confiance

Les chiffres de Vanguard sont impressionnants, mais je crois qu’ils ne reflètent qu’une partie de ce que les bons conseillers apportent réellement. Une grande part de leur impact ne se mesure pas en pourcentage. Elle se manifeste par de meilleures décisions, moins de stress et la confiance nécessaire pour maintenir la discipline essentielle à la réussite financière.

Chez PWL, nous sommes fiers de notre métier, et la recherche de Vanguard en illustre bien la raison. Il s’agit d’aider les gens à bâtir une perspective, une résilience et une richesse qui perdurent bien au-delà d’un simple cycle de marché.

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Investir dans une bulle: Le vrai risque, c’est de rester à l’écart

Investir dans une bulle: Le vrai risque, c’est de rester à l’écart

par James Parkyn - PWL Capital - Montréal

Les investisseurs sont à la fois euphoriques et nerveux alors que les marchés boursiers continuent d’atteindre de nouveaux sommets historiques.
Sommes-nous dans une bulle ? Un krach se prépare-t-il ? Et si oui, que devons-nous faire pour nous y préparer ?

Les investisseurs passent énormément de temps à craindre un effondrement catastrophique des marchés — particulièrement lorsque ceux-ci s’envolent.
Et qui pourrait les blâmer ? Imaginez le choc de découvrir du jour au lendemain que vous avez perdu 10 ou 20 % de vos économies accumulées au fil d’une vie.
Pourtant, des recherches fascinantes démontrent que les véritables krachs boursiers sont extrêmement rares — bien plus qu’on ne le croit généralement.

Seulement quatre krachs depuis 1887

En réalité, la peur de perdre de l’argent lors d’une correction majeure représente un plus grand risque que le krach lui-même.
Cette peur pousse de nombreux investisseurs à rester à l’écart durant les périodes favorables — qui constituent pourtant la grande majorité de la vie des marchés — comme nous l’avons discuté dans notre plus récent épisode du balado Sujet Capital.

Les investisseurs estiment généralement la probabilité d’un effondrement catastrophique au cours des six prochains mois entre 10 et 20 %, selon un article du Wall Street Journal intitulé « Financial Bubbles Happen Less Often Than You Think », signé par William Goetzmann, professeur de finance et de gestion à l’Université Yale.

Mais à quelle fréquence ces krachs se produisent-ils réellement ?
Depuis 1887, l’indice Dow Jones Industrial Average n’a chuté de plus de 10 % en une seule journée que quatre fois (dont deux durant le krach de 1929), selon Goetzmann.
Vous avez bien lu : quatre jours sur 34 000 séances de bourse.

Les bulles sont l’exception, pas la règle

Goetzmann a étudié 21 marchés boursiers internationaux entre 1900 et 2014 afin de déterminer à quelle fréquence surviennent des bulles se soldant par un krach.
Il définit une bulle comme un doublement rapide des prix boursiers suivi, dans les cinq années suivantes, d’une perte de l’ensemble (ou plus) de ces gains.
« En examinant toutes les périodes possibles de cinq ans, les bulles ne sont survenues que dans moins d’un demi pour cent de celles-ci », conclut-il.

Les bulles marquent nos mémoires et nos livres d’histoire, mais elles demeurent des événements exceptionnels.
Un investisseur ayant conservé un portefeuille d’actions mondiales diversifié depuis 1900 aurait obtenu un rendement annualisé de 9,5 %, malgré les krachs de 1929, 1987 et 2000-2002, la crise financière de 2008 et la chute liée à la pandémie, selon les recherches de Credit Suisse.

Les marchés surmontent guerres et crises

« Les bulles occupent une place démesurée dans notre compréhension historique des marchés financiers », écrit Goetzmann.
« Mais l’une des plus grandes erreurs qu’un investisseur puisse commettre est de se fier à quelques épisodes historiques marquants et d’ignorer les longues périodes entre eux : ces décennies de hausses constantes qui ont jalonné l’histoire des marchés boursiers. »

Comme l’a dit Warren Buffett :

« Au XXe siècle, les États-Unis ont traversé deux guerres mondiales et d’autres conflits militaires traumatisants et coûteux ; la Grande Dépression ; une douzaine de récessions et de paniques financières ; des chocs pétroliers ; une épidémie de grippe ; et la démission d’un président discrédité. Pourtant, le Dow est passé de 66 à 11 497. »

Les marchés ont plus de chances de poursuivre leur hausse après un boom

Mais, me direz-vous, n’y a-t-il pas plus de raisons de s’inquiéter aujourd’hui, après la remarquable envolée des marchés de ces trois dernières années ?
En réalité, les marchés en forte progression ont historiquement plus de chances de continuer à bien performer que de s’effondrer.

Dans une autre étude, Goetzmann a constaté qu’après une hausse d’au moins 100 % en un an, les marchés doublaient de nouveau 26,4 % du temps au cours des cinq années suivantes, et ne rendaient la totalité de leurs gains que dans 15,3 % des cas.
« En résumé, les périodes de boom ont presque deux fois plus de chances de déboucher sur de nouveaux gains que sur un krach dévastateur », résume le journaliste financier Robin Powell.

Les bulles naissent souvent de véritables innovations

Cela s’explique si l’on se rappelle que les manies boursières sur plusieurs années sont souvent alimentées par des révolutions technologiques qui transforment la société et créent une véritable valeur — même si elles s’accompagnent parfois d’excès spéculatifs.

La fameuse bulle de la mer du Sud de 1719-1720 — souvent considérée comme la première grande bulle — a laissé derrière elle des routes commerciales et des infrastructures élargies.
Les années folles des années 1920 ont été propulsées par les avancées de la radio et la production de masse de biens de consommation.
Et la bulle technologique des années 1990 a inauguré l’ère d’Internet, révolutionnant la communication, le commerce et l’accès à l’information.

Rester à l’écart comporte aussi des risques

À l’inverse, tenter de prévoir un krach pour sortir du marché au bon moment est pratiquement impossible — et peut vous priver des journées les plus rentables.
Manquer les 20 meilleures journées de bourse sur une période de 20 ans réduit généralement le rendement total d’environ 50 %, souligne Powell.

« Le conseil financier le plus dangereux semble pourtant tout à fait sensé : “Ne perdez pas d’argent.” »
« Des générations d’investisseurs ont suivi ce principe à la lettre, gardant leurs économies en liquidités ou en obligations en attendant le krach “inévitable”. Ils ont ainsi évité chaque bulle, chaque correction, chaque moment de volatilité… mais aussi 300 ans de création de richesse, faisant de la prudence la stratégie la plus risquée de toutes. »

Rester concentré sur le long terme

Faut-il alors ne rien faire ? Pas tout à fait.
Les marchés en plein essor constituent un bon moment pour revoir votre portefeuille afin de vérifier s’il est toujours aligné sur vos cibles et, au besoin, le rééquilibrer.
Si vos besoins financiers ou votre tolérance au risque ont changé, il peut être judicieux d’en discuter avec votre conseiller afin d’apporter des ajustements à votre stratégie de placement.

On ne peut pas savoir comment se terminera cette phase de hausse, mais on peut cultiver la tranquillité d’esprit en ignorant le bruit du quotidien, en demeurant discipliné et en appréciant les gains constants qu’apporte une approche à long terme.

Pour lire d’autres analyses sur la finance personnelle et l’investissement — notre balado, nos blogues, nos livrets électroniques, nos portefeuilles modèles et nos statistiques de marché — visitez le site de l’équipe Parkyn-Doyon La Rochelle de PWL Capital ainsi que notre site Sujet Capital.

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Des rendements élevés peu susceptibles de durer

Des rendements élevés peu susceptibles de durer

par James Parkyn - PWL Capital - Montréal

Les investisseurs ont connu une décennie exceptionnelle. Les marchés boursiers ont grimpé, les portefeuilles se sont envolés.

Il est tentant de croire que cela constitue la nouvelle norme. Certains investisseurs en viennent à s’attendre à des gains boursiers à deux chiffres année après année. Ils peuvent même réduire leur épargne ou nourrir de grands espoirs de retraite anticipée.

Mais attention : les prochaines années risquent d’être beaucoup moins généreuses.

4,5 % de rendement réel du côté des actions

Deux fois par an, PWL Capital met à jour ses prévisions à long terme sur les rendements espérés des actions et des obligations au cours des 30 prochaines années.

Notre dernière mise à jour indique que les investisseurs peuvent s’attendre à un rendement annuel de 4,5 % pour les actions mondiales (après inflation), et de 1 % pour les obligations.

Ce chiffre pour les actions est bien inférieur aux rendements réels de 8 à 12 % auxquels beaucoup d’investisseurs et de conseillers s’attendent, selon un récent sondage de Natixis.

Ces attentes optimistes ne sont pas réalistes, explique Raymond Kerzérho, chercheur principal chez PWL. Il a co-rédigé la mise à jour et en a discuté dans notre plus récent balado Sujet Capital.

7 % de rendement pour les actions canadiennes avant inflation

Raymond précise qu’il ne s’agit pas d’une prédiction, mais d’une hypothèse de planification. Ces chiffres servent à établir des plans financiers et des projections de retraite à long terme pour nos clients. Ils comportent aussi une marge d’erreur importante : nul ne peut prédire l’avenir !

Cela dit, voici ses estimations de rendements nominaux :

  • Obligations : 3,5 %

  • Actions canadiennes : 7 %

  • Actions américaines : 6,5 %

  • Actions internationales : 7,3 %

  • Portefeuille mondial (Canada, É.-U. et international) : 7 %

Raymond prévoit également une inflation à long terme de 2,5 %. Autrement dit, les rendements réels des actions devraient être bien en deçà de ce que prévoient investisseurs et conseillers.

Une « dangereuse illusion »

Les actions devraient faire face à des vents contraires, car les valorisations sont historiquement élevées. L’indice S&P 500 a rapporté 15 % par an au cours de la dernière décennie, « bien au-dessus de son rendement annualisé à long terme de 10,3 % », a récemment noté Jason Zweig, chroniqueur au Wall Street Journal.

Tenir pour acquis des rendements élevés peut entraîner « un grave déficit » si les marchés trébuchent, a-t-il averti.

Le problème, dit-il, « c’est qu’un marché haussier nourrit la complaisance. Des rendements énormes donnent l’impression qu’une retraite confortable est à la portée de tous, sans effort ni sacrifice. Et c’est une dangereuse illusion. »

L’immobilier n’est pas une exception magique

L’immobilier n’échappe pas non plus aux attentes exagérées. La plupart des gens ont une grande partie de leur patrimoine investi dans leur résidence principale. Mais autre constat frappant : Raymond prévoit une appréciation annuelle à long terme de seulement 1 % pour les maisons, après inflation. Et cela n’inclut même pas les coûts liés à la propriété (impôts fonciers, assurances, entretien).

Ce 1 % peut surprendre les Canadiens habitués aux flambées de prix. Mais comme le souligne Raymond, la surperformance récente est l’exception, pas la règle.

« Comparé aux actions, à long terme l’immobilier résidentiel ne fait pas le poids, a-t-il expliqué à notre balado. Si l’on tient compte de l’inflation et de tout l’argent réinvesti dans une maison, le rendement d’une résidence personnelle n’est pas impressionnant. »

Des pairs encore plus pessimistes

PWL n’est pas la seule à avertir d’un ralentissement futur des rendements. En fait, nos attentes sont plus optimistes que celles d’autres grandes firmes de placement.

Comme Raymond l’a souligné l’an dernier, nos prévisions à long terme pour les obligations canadiennes et la plupart des marchés d’actions sont supérieures à celles de quatre autres firmes que nous avons étudiées.

« Certains auditeurs pourraient penser que nous sommes trop conservateurs dans nos hypothèses de rendement, mais en réalité, nous sommes un peu plus optimistes que plusieurs grandes institutions », dit Raymond.

Les investisseurs s’attendent à 10,7 % de rendement réel

Ces avertissements contrastent fortement avec les attentes des investisseurs. Portés par des années de gains boursiers impressionnants, ceux-ci prévoient 10,7 % de rendement annuel réel à long terme pour les actions mondiales, selon le sondage 2025 de Natixis auprès des investisseurs individuels.

Les attentes sont encore plus élevées pour les actions américaines : 12,6 % par an. Même les conseillers anticipent 8,3 % après inflation, selon le sondage.

« J’ai été choqué en lisant ça », a confié Raymond. « C’est insensé… Un rendement réel de 10,7 %, ça n’arrivera pas. Peut-être sur de courtes périodes, mais à long terme, impossible…

C’est le rôle de votre conseiller de vous informer sur le rendement attendu de votre portefeuille. Si votre conseiller ne vous a pas fixé des attentes raisonnables, vous devriez envisager un changement. »

Ne pas conduire en regardant dans le rétroviseur

Conclusion : le passé ne prédit pas l’avenir. On ne conduit pas en fixant le rétroviseur. On ne devrait pas non plus prendre ses décisions de placement de cette façon.

Restez discipliné et fidèle à votre plan d’investissement à long terme. Vous ou votre conseiller devriez rééquilibrer vos placements périodiquement pour les aligner sur vos cibles d’allocation.

Profitez des gains du passé, certes. Mais ne bâtissez pas votre avenir sur l’hypothèse qu’ils vont se répéter.

Les portefeuilles modèles et les statistiques de marché sont disponibles sur le site de l’équipe Parkyn-Doyon La Rochelle de PWL Capital ainsi que sur le site de Sujet Capital. Vous y trouverez aussi d’autres analyses et réflexions sur la finance personnelle et l’investissement dans notre balado, nos blogues et nos livrets électroniques.

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Réduire l’exposition aux actions américaines ?

Réduire l’exposition aux actions américaines ?

par James Parkyn - PWL Capital - Montréal

Est-il temps de réduire ses placements en actions américaines ? Les inquiétudes des investisseurs se sont intensifiées concernant la performance des marchés boursiers et à la volatilité liée aux tarifs douaniers chez nos voisins du Sud.

Le marché boursier américain dans son ensemble a gagné un modeste 4,2 % en dollars canadiens en 2025 jusqu’à la fin juillet.

C’est bien en deçà des fortes hausses observées dans de nombreux autres pays :

  • Le marché canadien dans son ensemble a bondi de 12 % depuis le début de l’année.

  • Les actions internationales de grande et moyenne capitalisation ont grimpé de 13,5 % en dollars canadiens.

  • Les actions des marchés émergents de grande et moyenne capitalisation ont progressé de 13,6 % en dollars canadiens.

(Consultez notre page sur les Statistiques de marché pour plus de données.)

Fin de la série gagnante ?

Le repli américain est d’autant plus frappant que Wall Street a largement battu les marchés internationaux pendant la majeure partie de la période suivant la crise financière de 2008-2009.

De 2010 à 2024, le marché américain dans son ensemble a rapporté environ 13,5 % par an, contre à peine 4,8 % pour les actions internationales, selon Morningstar Direct.

Ce revirement signifie-t-il que l’ère des rendements supérieurs américains est terminée ? Faut-il réallouer nos portefeuilles en réduisant les actions américaines ?

Des arguments solides en faveur de la diversification

La réponse courte est : non. Comme nous l’avons expliqué dans notre balado sur le même sujet, il existe des arguments convaincants en faveur d’une diversification au sein des actions.

Notre modèle attribue 20 % aux actions canadiennes, 50 % aux actions américaines et 30 % aux actions internationales.

L’équilibre entre actions américaines et internationales reflète leur part respective dans la capitalisation boursière mondiale.

Lorsque les actions américaines ou autres ont surperformé, nous avons rééquilibré pour maintenir ces allocations cibles.

Les actions américaines restent essentielles

Modifier le modèle maintenant reviendrait à pratiquer du « market timing » ou à tenter de prévoir l’avenir. Or, les preuves sont accablantes : cela ne fonctionne pas.

Peu importe les contre-performances à court terme, il est clair que les actions américaines doivent constituer une part importante des portefeuilles de nos clients.

Comme nous l’avons noté en mai, les actions américaines ont généré un rendement annuel impressionnant de 9,7 % depuis 1900, selon l’annuaire UBS sur les rendements des placements mondiaux pour l’année 2025.

« Ne pariez jamais contre l’Amérique »

Warren Buffet l’a résumé ainsi dans sa lettre aux actionnaires de 2020 :

« Malgré quelques interruptions sévères, le progrès économique de notre pays a été époustouflant. Notre conclusion inébranlable : ne pariez jamais contre l’Amérique. »

Les excellents rendements américains sont largement attribuables à la vigueur du dollar américain et à l’essor technologique, incluant les gains spectaculaires des « Magnificent Seven », dont nous avons déjà parlé. De plus, les investisseurs se sont montrés disposés à payer des multiples plus élevés pour les actions américaines.

Mais des rendements élevés s’accompagnent d’un prix : la volatilité. Depuis 1900, les actions américaines ont connu six années avec des rendements annuels inférieurs à -40 %. Il est essentiel de patienter pendant ces phases de baisse pour récolter les gains à long terme.

Des valorisations américaines à des niveaux historiques extrêmes

Que peut-on s’attendre des actions américaines dans les prochaines années ? Certains analystes prévoient un ralentissement de la croissance des bénéfices. D’autres estiment qu’elles pourraient continuer à sous-performer en raison de valorisations excessives, malgré les résultats en retrait cette année.

Selon la firme AQR Capital Management, ces valorisations pourraient refléter des « attentes trop optimistes » quant à la croissance future et à la prime de rendement américaine. « À la fin de 2024, les valorisations relatives étaient à un niveau historiquement extrême, et nous pensons qu’un retour vers la moyenne est une hypothèse plus prudente que la projection d’une hausse supplémentaire. »

AQR rappelle aussi que « les États-Unis ont déjà sous-performé le reste du monde pendant de longues périodes, par exemple durant les décennies 2000, 1980 et 1970. »

La diversification internationale a porté ses fruits

Comme nous le savons, il est notoirement difficile de prévoir les marchés. Les analystes se trompent constamment.

Ce que nous savons, c’est que la diversification internationale a porté ses fruits. Les évolutions boursières de cette année ne font que le confirmer.

L’annuaire UBS pour l’année 2025 apporte d’ailleurs plus de preuves : il a montré que, sur les 50 dernières années, les portefeuilles diversifiés à l’échelle mondiale ont généré de meilleurs rendements ajustés au risque que les investissements uniquement domestiques, et ce, dans presque tous les pays.

La discipline apporte la tranquillité d’esprit

Rester discipliné – s’appuyer sur une stratégie de placement à long terme, largement diversifiée, et éviter de suivre les tendances – nous permet de capter les rendements lorsque le leadership change.

La patience est également essentielle : ne laissez pas les fluctuations à court terme ou les gros titres dicter vos décisions. Les marchés récompensent ceux qui restent investis d’un cycle à l’autre.

Retrouvez nos statistiques de marché, nos portefeuilles modèles, nos commentaires, nos blogues passés, nos livrets numériques et nos balados sur le site de l’équipe Parkyn–Doyon La Rochelle de PWL Capital ainsi que sur notre site Sujet Capital.

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Bilan de mi-année 2025 : Rester investi a porté ses fruits

Bilan de mi-année 2025 : Rester investi a porté ses fruits

par James Parkyn - PWL Capital - Montréal

Nous sommes à mi-parcours de l’année 2025, et une chose est certaine : ce n’est pas une année ennuyeuse.

Entre les fluctuations spectaculaires des marchés, le feuilleton des tarifs douaniers et les tensions géopolitiques, c’était une véritable leçon d’imprévisibilité et de gestion des émotions. Les investisseurs ont assisté à l’une des corrections boursières les plus marquantes des dernières années, mais ceux qui sont restés investis ont aussi profité d’un rebond spectaculaire.

Le président Trump a lancé le bal en avril en annonçant des tarifs douaniers agressifs contre les principaux partenaires commerciaux. Sa stratégie économique baptisée « Journée de la libération » a choqué les investisseurs par son ampleur, sa rapidité et son imprévisibilité.

En quelques jours, des milliers de milliards de dollars de valeur boursière se sont évaporés à l’échelle mondiale, comme François et moi en discutons dans notre plus récent balado Sujet Capital.

Chute à deux chiffres

Comme François et moi en discutons dans notre plus récent balado de Sujet Capital, des milliers de milliards de dollars de valeur boursière se sont envolés en quelques jours à l’échelle mondiale. L’indice composé S&P/TSX du Canada a chuté de 12,2 %, l’indice MSCI EAFE des marchés développés a perdu 13,2 %, et l’indice S&P 500 américain a reculé de 14,7 %.

(Pour consulter les données de marché et nos portefeuilles modèles, visitez la section « ressources » de notre site Sujet Capital ou la page de notre équipe sur le site de PWL Capital. Ces portefeuilles peuvent aider les lecteurs à évaluer leurs propres résultats.)

Particulièrement notable : la réaction négative du marché obligataire. Normalement, lorsque les actions chutent, les investisseurs se tournent vers la sécurité des obligations d’État, ce qui fait baisser les rendements et monter les prix.

Mais cette fois-ci, c’est l’inverse qui s’est produit. Les rendements ont augmenté et les prix ont baissé. Les investisseurs craignaient que les tarifs douaniers ne déclenchent de l’inflation — des craintes amplifiées par l’augmentation des déficits fédéraux américains.

Montagnes russes boursières

Selon certains rapports, la flambée des rendements obligataires aurait forcé le président Trump à suspendre les tarifs à peine une semaine après leur annonce. Cela a entraîné le plus grand rebond boursier en une seule journée depuis 2008. L’indice S&P 500 a bondi de 9,5 %, le Nasdaq de 12 %, et le Dow Jones de 8 %.

Ce scénario illustre parfaitement pourquoi nous ne tentons jamais d’anticiper les marchés. Un investisseur qui aurait vendu lors de l’annonce des tarifs et n’aurait pas réinvesti au creux du marché aurait gravement nui à son portefeuille.

C’est un rappel puissant que réagir de manière émotive peut coûter cher et nuire à votre performance à long terme. Comme nous le répétons depuis des années, le « market timing » n’est pas une stratégie à adopter.

Virage vers des politiques monétaires plus souples

Comme si cela ne suffisait pas, les investisseurs ont été mis à l’épreuve par d’autres nouvelles inquiétantes, notamment la guerre en Ukraine et l’attaque des installations nucléaires iraniennes par les États-Unis. Cette dernière a provoqué une hausse de 16 % du prix du pétrole brut, suivie d’une chute aussi rapide après l’annonce d’un cessez-le-feu.

Au milieu de ce chaos, plusieurs banques centrales ont commencé à adopter des politiques monétaires plus accommodantes pour soutenir la croissance alors que l’inflation se modère. Au Canada, l’inflation s’établit à 1,9 % contre 2,7 % en juin l’an dernier. Cela a permis à la Banque du Canada de réduire son taux directeur, passant de 3,25 % en début d’année à 2,75 %. L’économie canadienne continue de croître, mais à un rythme modeste — 1,3 % sur une base annuelle.

Aux États-Unis, la situation est différente : l’inflation a grimpé à 2,7 % en juin, ce qui a poussé la Réserve fédérale à maintenir son taux directeur inchangé à 4,5 % jusqu’à présent en 2025.

Rendements élevés, actions en hausse

Du côté des marchés, les rendements obligataires au Canada et aux États-Unis demeurent bien au-dessus de la moyenne. Le rendement des obligations canadiennes à 10 ans s’élevait à environ 3,3 % à la fin juin, contre 4,4 % pour les bons du Trésor américain à 10 ans. Ces rendements relativement élevés sont une bonne nouvelle pour les investisseurs dont les portefeuilles contiennent une forte pondération en obligations.

Les marchés boursiers ont fait preuve d’une résilience surprenante compte tenu des turbulences géopolitiques et tarifaires. Au Canada, l’indice composé S&P/TSX a grimpé de 10,2 % au premier semestre de l’année. Une performance d’autant plus remarquable que le Canada a été l’une des cibles principales de la rhétorique protectionniste du président Trump.

Rebond spectaculaire des actions américaines

Les marchés américains ont connu des fluctuations extrêmes. En avril, les indices S&P 500 et Nasdaq avaient perdu plus de 20 % depuis leurs sommets précédents, entrant officiellement en territoire baissier. Mais ils ont ensuite rebondi, et l’indice S&P 500 atteint maintenant de nouveaux sommets historiques.

Après toute cette volatilité, le marché américain dans son ensemble affichait une hausse de 5,8 % depuis le début de l’année en dollars américains, à la fin juin. En dollars canadiens, la hausse n’était que de 0,2 %, en raison de l’appréciation marquée du huard face au billet vert.

La chute du dollar américain cette année est un autre fait marquant. Le billet vert a reculé de 10,8 % par rapport à un panier de grandes devises, en raison de l’instabilité commerciale, des préoccupations budgétaires aux États-Unis et d’autres facteurs.

Pendant ce temps, les actions internationales ont bien performé. L’indice MSCI EAFE des marchés développés a progressé de 13,2 % en dollars canadiens depuis le début de l’année, tandis que les actions des grandes et moyennes capitalisations des marchés émergents ont gagné 9,5 %.

Discipline et patience : des alliées précieuses

Dans l’ensemble, les investisseurs avaient toutes les raisons d’être nerveux jusqu’ici en 2025. Mais ceux qui sont restés investis dans des portefeuilles mondiaux bien diversifiés ont été généreusement récompensés.

Une fois de plus, les marchés ont été de grands professeurs. Ils nous rappellent constamment qu’à long terme, la discipline et la patience finissent par porter leurs fruits.

Retrouvez nos statistiques de marché, nos portefeuilles modèles, nos commentaires, nos blogues passés, nos livrets numériques et nos balados sur le site de l’équipe Parkyn–Doyon La Rochelle de PWL Capital ainsi que sur notre site Sujet Capital.

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