55 ans de données : rester investi a porté ses fruits

55 ans de données : rester investi a porté ses fruits

par James Parkyn - PWL Capital - Montréal

Est-ce que la récompense de l’investissement à long terme en vaut la peine ? Les chiffres répondent massivement oui. Au cours des 55 dernières années, un dollar investi dans un portefeuille d’actions internationales diversifiées aurait crû pour atteindre plus de 16 $ après inflation.
Cela représente un rendement de plus de 1 600 %.
C’est l’une des constatations marquantes du chercheur principal de PWL Capital, Raymond Kerzerho, présentée dans deux récents  blogues et dans notre balado Sujet Capital.

« Le marché boursier est une machine à multiplier l’argent pour les investisseurs à long terme détenant des portefeuilles d’actions mondiales diversifiées », explique Raymond.
« Puisque les points de bascule entre les différentes phases des cycles boursiers sont largement imprévisibles, la seule façon fiable d’investir de manière rentable est de rester investi pendant des décennies, d’ignorer les distractions médiatiques et de laisser les rendements se composer. »

Enseignements clés pour réussir ses investissements

Raymond a analysé plus d’un demi-siècle d’histoire des marchés et en a tiré les leçons essentielles suivantes pour bâtir la richesse :

  • Restez investi. Cela signifie éviter la négociation active.

  • Soyez patient et adoptez une perspective à long terme.

  • Accordez une place importante aux actions dans votre portefeuille.

Raymond a comparé les rendements de cinq portefeuilles et a constaté qu’un portefeuille d’actions mondiales diversifiées offrait les meilleurs gains.
Un portefeuille composé de 30 % d’actions canadiennes et de 70 % d’actions mondiales (hors Canada) a généré un rendement réel annualisé (après inflation) de 5,19 % de 1970 à 2024. Un dollar investi dans ce portefeuille serait devenu 16,17 $. (Les retenues d’impôt étrangères et les frais de gestion ont été pris en compte pour simuler l’expérience réelle d’un investisseur.)
L’inconvénient : des fluctuations importantes. Avec une volatilité de 12,88 %, ce portefeuille était le plus volatil parmi ceux évalués.

Les gains obligataires ne se répéteront probablement pas

Sans surprise, les gains les plus faibles proviennent du portefeuille obligataire, entièrement investi dans des obligations canadiennes. Mais même les investisseurs en obligations s’en sont bien sortis. Le rendement réel annualisé s’est établi à 3,32 %, avec une valeur réelle finale de 6,03 $ par dollar investi en 1970. La volatilité était de 5,94 %, soit moins de la moitié de celle des actions.
Raymond a également analysé trois portefeuilles mixtes combinant actions et obligations : 40/60, 60/40 et 80/20. Ces portefeuilles ont affiché des rendements et une volatilité intermédiaire entre les scénarios 100 % actions et 100 % obligations.

Il précise que le rendement réel « très élevé » des obligations canadiennes durant cette période était inhabituel et peu susceptible de se reproduire dans les années à venir. Ce rendement était plus de deux fois supérieur à celui des obligations gouvernementales mondiales depuis 1900, et s’explique en grande partie par la baisse des taux obligataires et de l’inflation au Canada de 1982 à 2022.
« Les investisseurs ne devraient pas s’attendre à voir ce type de performance se répéter », écrit Raymond. « Ceux qui souhaitent sérieusement accumuler de la richesse doivent accorder une part importante aux actions. »

Laissez le marché faire son travail

La leçon clé : « Laissez le marché faire son travail », affirme-t-il.
« Certains souriront à l’idée de rester investi pendant 55 ans. Mais même sur 10 ans, les investisseurs ont parfois doublé leur pouvoir d’achat. Réfléchissez-y : les investisseurs n’ont pas travaillé pour cet argent. C’est le marché qui a fait le travail. Tout ce que les investisseurs avaient à faire, c’était de reporter leur consommation et d’accepter que la volatilité est inévitable. »

Et combien de volatilité ?
Au cours des 55 dernières années, les marchés ont connu six marchés baissiers (déclin réel de plus de 20 %), soit en moyenne 1,1 baisse par décennie. Parmi eux, deux marchés baissiers « sévères » (perte de plus de 40 %) : l’un durant le choc pétrolier de 1973-74 et l’autre lors de l’éclatement de la bulle technologique de 2000-2003.

En moyenne, les marchés baissiers ont duré 21 mois, avec un recul moyen de 34 % (calculé mensuellement).

63 % du temps en marché baissier ou en reprise

Le retour aux niveaux d’avant la baisse a pris en moyenne 49 mois. Durant cette période de reprise, les marchés ont enregistré une progression moyenne de 57 %.
Fait intéressant : les marchés baissiers et les périodes de reprise ont représenté 63 % du temps entre 1970 et 2024. Cela signifie que les investisseurs ont passé près des deux tiers de leur temps soit en perte, soit en phase de récupération.

Qu’arrive-t-il après que les marchés ont retrouvé leurs sommets d’avant la baisse ? C’est là que la patience a véritablement porté ses fruits. En moyenne, les marchés ont continué de progresser pendant 41 mois supplémentaires, avec des gains de 79 %.

Les marchés baissiers : une étape normale de l’investissement

La conclusion de Raymond ? « Les investisseurs doivent conserver leur portefeuille et s’attendre à vivre des marchés baissiers. C’est une étape normale de l’investissement », a-t-il affirmé dans notre balado.
« Les investisseurs à succès tolèrent de longues périodes de rendements faibles ou même négatifs. Ces périodes représentent le prix d’entrée pour rejoindre le club des investisseurs à long terme. »

Ceux qui s’en tiennent à une stratégie de placement diversifiée et à long terme sont amplement récompensés grâce à la capitalisation des rendements.
« Les investisseurs qui ont bénéficié de cette capitalisation ont évité de négocier activement et ont laissé le marché faire son travail », explique Raymond. « Le fait de négocier interrompt la capitalisation des rendements. Ce sont les banques d’investissement et les plateformes de négociation qui profitent de votre activité de trading, pas vous. »

Si vous quittez le marché, vous risquez de cristalliser des pertes et de manquer les bénéfices inévitables de la reprise et de l’expansion.
Comme le conclut Raymond : « Il suffit de rééquilibrer, jamais d’abandonner. Votre portefeuille est conçu pour la vie. Ce n’est pas une solution temporaire. »

Consultez nos articles, nos livres électroniques et nos balados sur la finance personnelle et l’investissement sur le site web de l’équipe Parkyn-Doyon La Rochelle de PWL Capital et sur notre site Sujet Capital.
Vous trouverez les billets de blogue de Raymond Kerzerho
ici et ici et ici.

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