La gestion passive surpasse encore la gestion active en 2024
par James Parkyn - PWL Capital - Montréal
Les fonds passifs offrent de meilleurs résultats et un chemin plus stable pour traverser les marchés difficiles
C’est dans les périodes difficiles comme celle-ci que l’on découvre quel type d’investisseur nous sommes réellement.
Quelle est votre tolérance au risque et à la volatilité ? Réagissez-vous aux grands titres (ce qui signifie souvent acheter au plus haut et vendre au plus bas) ? Êtes-vous paralysé par l’indécision – au point de manquer des opportunités en attendant le moment idéal pour agir ?
L’état d’esprit fait toute la différence. Lorsque vous adoptez une mentalité d’investisseur à long terme, les événements macroéconomiques à court terme ne devraient pas modifier votre plan d’investissement. Les marchés sont hors de notre contrôle et impossibles à prédire – mais vous pouvez contrôler vos émotions et faire abstraction du bruit ambiant.
Rester fidèle au plan
Bien sûr, ce n’est pas toujours facile, et la volatilité actuelle peut mettre notre discipline à l’épreuve. Chez PWL, nous aimons nous rappeler les mots du plus célèbre investisseur au monde, Warren Buffett. Il est un ardent défenseur du calme face au bruit médiatique, de la maîtrise de ses émotions et d’un plan d’investissement à long terme.
Comme le dit M. Buffett : « Les actions sont sûres sur le long terme, mais très risquées pour demain. »
Cette citation est une bonne introduction au sujet de notre dernier balado Sujet Capital – la gestion passive versus la gestion active.
80 % des fonds actifs ont sous-performé
Les lecteurs de ce blog savent que nous ne sommes pas partisans du market timing ni de la gestion active. Deux nouveaux rapports viennent renforcer encore notre point de vue. Le SPIVA Canada Scorecard mesure la performance des fonds canadiens gérés activement par rapport à leurs indices de référence.
Les résultats de cette année sont similaires à ceux déjà évoqués dans nos articles précédents. Plus de 80 % des fonds actifs ont sous-performé leurs indices de référence en 2024. Cela inclut 72 % des fonds en actions internationales, 89 % des fonds en actions canadiennes, et un impressionnant 96 % des fonds de dividendes et de revenus.
Et il ne s’agit pas simplement d’une mauvaise année. La sous-performance tend à s’aggraver avec des horizons temporels plus longs. Sur 10 ans, 93 % des fonds actifs ont sous-performé leurs indices, y compris 82 % des fonds canadiens de petites et moyennes capitalisations et 100 % des fonds d’actions canadiennes.
Une minorité d’actions a généré la majorité des gains
La sous-performance marquée ne s’explique pas uniquement par les frais. Les fonds qui ont pour indice de référence l’indice composé S&P/TSX ont sous-performé de 4 points de pourcentage l’an dernier, tandis que ceux qui ont pour indice de référence le S&P World Index ont sous-performé de 9 points. Les gestionnaires actifs de cette dernière catégorie ont ainsi laissé passer un tiers de la performance, alors que l’indice de référence a gagné 30 %.
Une des principales causes de ces mauvais résultats, selon SPIVA, est que « seule une minorité d’actions a généré la majorité des gains… la sélection active d’actions a obtenu des résultats inférieurs au hasard… »
« Les opportunités de surperformance via une sélection habile d’actions, des choix sectoriels ou de capitalisation existaient, mais étaient difficiles à capter », conclut le rapport. « Les tendances de sous-performance majoritaire illustrent les défis que doivent affronter de nombreux gestionnaires actifs, année après année. »
Seules 4 % des actions ont généré de la richesse
Cette constatation vient appuyer les données que nous avons publiées l’année dernière : seules 4 % des actions ont généré l’intégralité de la richesse boursière américaine entre 1926 et 2023, au-delà d’un investissement sans risque en bons du Trésor. La majorité des actions – 51,6 % – ont en réalité affiché des rendements composés négatifs.
Cela signifie que si vous ne déteniez pas ces 4 %, vous auriez manqué le gain colossal de 22 940 % réalisé par les actions pendant cette période. Comment s’assurer de posséder ces 4 % ? Pas en entrant et sortant constamment du marché, mais en détenant l’ensemble du marché via des fonds indiciels largement diversifiés et gérés passivement, comme le font nos clients chez PWL.
Seulement 22 % des fonds actifs ont surperformé sur 10 ans
Le constat est tout aussi préoccupant pour les fonds actifs aux États-Unis, selon le baromètre Active vs Passive de Morningstar. Ce rapport compare la performance des fonds actifs à celle de leurs équivalents passifs, après déduction des frais.
Il a révélé que 42 % des fonds communs de placement et des FNB gérés activement ont surpassé leurs homologues passifs en 2024. Sur 10 ans, la situation est pire : seuls 22 % des fonds actifs ont survécu et surpassé les fonds passifs.
Notre collègue et ami Raymond Kerzerho a parfaitement résumé les avantages des fonds passifs dans son nouveau rapport Le Moniteur des fonds passifs versus actifs :
« Les fonds passifs offrent des avantages avec lesquels les fonds actifs peuvent difficilement rivaliser : des frais de gestion plus bas, des coûts de transaction moindres, des rendements généralement plus élevés, de la transparence, une efficience fiscale et une tranquillité d’esprit pour les investisseurs », écrit Raymond.
Les fonds passifs croissent rapidement
Il semble que les investisseurs aient bien saisi les avantages des fonds passifs.
Selon le rapport de Raymond, les fonds passifs ont augmenté leur part de marché mondiale chaque année au cours de la dernière décennie, passant de 23 % en 2015 à 43 % aujourd’hui.
Encore plus impressionnant : les actifs sous gestion des fonds passifs dans le monde ont grimpé de 291 %, atteignant 21,8 billions USD. Cette croissance rapide dépasse de loin celle des fonds actifs, qui n’ont progressé que de 53 %, pour un total de 28,3 billions USD.
Se concentrer sur les preuves
Raymond met toutefois en garde contre l’idée que « tout le marché devient passif ».
En effet, beaucoup de gens possèdent des fonds passifs, mais les utilisent pour faire du market timing – en achetant et vendant dans le but d’anticiper le marché. En faisant cela, ils risquent de sous-performer, comme c’est souvent le cas avec les fonds actifs.
Des marchés difficiles peuvent mettre vos nerfs à rude épreuve. Mais c’est aussi une occasion de réévaluer votre tolérance au risque et de vérifier si votre plan d’investissement à long terme est toujours aligné avec vos objectifs.
C’est aussi un bon rappel : une stratégie d’investissement intelligente repose sur des données probantes, pas sur le sensationnalisme.
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